Villages climato-intelligents : cultiver l’espoir en période de pandémie

Récits

A woman working in a garden

 

Les changements climatiques peuvent bousculer le fragile équilibre de bien des familles, et les faire basculer vers l’insécurité alimentaire.

Au Laos, les femmes qui font de l’agriculture de subsistance manquent de plus en plus d’eau et subissent des changements météorologiques qui mettent leur santé, leur nutrition et leur sécurité alimentaire en péril. Quand on ajoute la pandémie de COVID-19 à l’équation, les conséquences sont dévastatrices.

« Les gens ont peur de sortir de leur maison, explique Noy, une jeune cultivatrice et mère de famille, qui vit dans le village de Hoi. Nous ne pouvons plus rien vendre. »

Sans marché pour écouler leurs produits, les cultivatrices comme Noy ont plus de mal que jamais à gagner leur vie et à nourrir leur famille. Aux défis des changements climatiques s’ajoutent désormais ceux liés à la COVID-19.

Il est donc plus important que jamais de continuer à partager nos savoirs et nos savoir-faire avec ces cultivatrices. Leur utilisation de semences résistantes à la sécheresse et leurs connaissances des techniques agricoles durables et adaptées aux changements climatiques seront essentielles pour assurer leur survie après la pandémie.

« Nous essayons de régler le problème de l’insécurité alimentaire provoqué par les changements climatiques, explique Jérôme Villanueva, ancien coopérant-volontaire de Cuso qui travaille aujourd’hui avec l’un de nos partenaires, l’Institut international de recherche sur le riz, en qualité de facilitateur de projet. Nous cherchons à populariser des méthodes et des technologiques agricoles climato-intelligentes. »

Le riz est l’une des principales cultures au Laos, mais l’espèce qu’on y cultive ne résiste pas bien aux conditions climatiques extrêmes. C’est pour cette raison qu’on y a introduit des espèces de riz résistantes aux sécheresses et aux inondations. Mais comme l’explique Jérôme, les rizicultrices ont accès à bien plus qu’à des semences de riz plus performantes. « Nous leur apprenons différentes techniques, comme la récolte d’eau de pluie à petite échelle pour arroser leur potager. »

Cette nouvelle espèce de riz arrive à maturité au moins un mois plus tôt que les semences traditionnelles. Les familles peuvent donc faire deux récoltes par années au lieu d’une seule. Mieux encore, ces semences sont deux fois plus productives que les anciennes! Résultat : les familles peuvent compter sur une source de nourriture fiable et durable, peu importe la météo.

Aidez-nous à cultiver l’espoir d’une vie meilleure pour les cultivatrices comme Noy. Faites un don à Cuso International en son nom! Devant les ravages de la pandémie de COVID-19, le travail de Cuso International est plus important que jamais.