Un Gros Projet à Akom II
Récits
La commune d’Akom II s’enfonce profondément dans la forêt tropicale humide du Sud du Cameroun, à 80 km de toute source d’électricité et d’eau potable, des routes goudronnées et d’un bon réseau téléphonique.
La majorité des quelque 25 000 habitants de la commune, qui regroupe 25 villages, dépendent de l’agriculture de subsistance traditionnelle pour leur survie. Les familles cultivent et transforment principalement le manioc, le maïs, le taro et le plantain.
Viviane Tardif, une coopérante-volontaire de Cuso International, vit dans le village d’Akom II (le chef-lieu de la commune du même nom) depuis plus de huit mois. « Je me sens en paix ici, dit-elle avec un grand sourire. Lorsque j’ai quitté la ville pour pénétrer dans la forêt et la nature qui nous entoure, j’ai ressenti un calme immense. C’est magnifique. » Viviane est conseillère en développement organisationnel pour le conseil municipal.
Pour une communauté dont la survie dépend de la production et de la transformation du manioc, une usine de transformation est essentielle à sa croissance économique. C’est ce défi que s’est lancé Cuso International en envoyant des coopérants-volontaires sur le terrain afin qu’ils contribuent à sa construction. Récemment, Viviane a participé à la création du comité de gestion de l’usine, avec lequel elle fait le tour des villages de la commune pour sensibiliser la population à l’importance de l’installation. « Mon rôle consiste à favoriser la bonne gestion de l’usine, à l’aide d’une approche participative impliquant plusieurs joueurs. Les jeunes producteurs de manioc profiteront autant de l’usine que les autres intervenants du projet. »
Pour le président du comité de gestion, Amvene Josue, le rôle de Viviane n’est pas que stratégique. « Elle nous aide à gérer cette infrastructure essentielle dont dépend l’avenir économique de la commune. C’est un gros projet! Et ce n’est pas une mince affaire! Elle apporte un vent d’espoir dans notre petite communauté. En plus, elle entretient des liens harmonieux avec tout le monde. » Viviane, de son côté, reste humble quant à son apport. « Je ne pense pas que mon travail fasse une grande différence pour le moment. J’aurai un vrai sentiment d’accomplissement quand j’aurai atteint mon principal objectif : une usine opérationnelle et viable à long terme. »
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