Non à la violence conjugale

Récits

Two women

Briser le cercle vicieux de la violence conjugale et améliorer l’accès à la justice au Pérou.

Dans les villages éloignés de la région montagneuse de Cusco, au Pérou, beaucoup considèrent que la violence faite aux femmes va de pair avec la vie conjugale. Cette croyance est tellement ancrée dans la culture, que certaines femmes vont jusqu’à justifier la violence qu’elles subissent. Ici, près de 70 % des femmes ont déjà été victimes de violence physique ou sexuelle.

Il faut que ça change. C’est pourquoi Micheline Vermette, une coopérante-volontaire de Cuso International, a été envoyée dans cette région éloignée.

Micheline est une travailleuse sociale montréalaise à la retraite. Au départ, son affectation ne devait durer que six mois, mais elle a décidé de rester une année de plus. Elle a tellement été bouleversée par les souffrances de ces femmes qu’elle a décidé d’effectuer un deuxième mandat et de poursuivre son travail avec le partenaire de Cuso International sur le terrain, la Coordinadora Departamental de Defensorías Comunitarias Cuzco (CODECC).

La CODECC est un groupe de bénévoles, les « defensorías », qui s’efforce de réduire la violence fondée sur le sexe, vient à la défense des victimes et les aide à sortir des situations de violence. Pour les femmes comme Felicia Quispe, l’intervention des defensorías peut littéralement faire la différence entre la vie et la mort.

Mariée à 16 ans, Felicia a été victime de violence conjugale pendant de nombreuses années. « Mon mari m’insultait constamment. Et chaque fois qu’il me battait, il m’enfermait pendant des jours pour que je ne puisse pas demander de l’aide, explique Felicia. Si ce n’était de l’intervention des defensorías, je serais encore prisonnière dans ma propre maison. »

Sortir les femmes de milieux violents n’est qu’une partie de la solution. Micheline et la CODECC doivent également éduquer les femmes concernant leurs droits et les aider à réaliser que la violence n’a pas sa place, peu importe sa justification. La CODECC s’efforce aussi d’améliorer le système de justice de sorte que les femmes violentées puissent se faire entendre et que leurs agresseurs fassent face à la justice.

« Je sais qu’il faut du temps pour changer les choses et que, malheureusement, je ne peux tout régler en un coup de baguette magique. Je reste toutefois fermement convaincue que nous faisons des avancées importantes dans la lutte contre la violence faite aux femmes », précise Micheline.

 

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