Le parcours de Rosa hors de la pauvreté

Récits

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Lorsque Rosa a perdu son mari, elle s’est retrouvée devant un problème majeur : comment allait-elle nourrir ses enfants?

Comme bien des femmes autochtones, Rosa était peu éduquée et n’avait pas les compétences nécessaires pour se trouver un emploi. Tout comme elles, elle vivait sur un lopin de terre qui ne lui appartenait pas et essayait de joindre les deux bouts en cultivant quelques oignons et pommes de terre. Et tout comme elles, Rosa s’efforçait de faire survivre sa famille avec moins de 2 $ par jour.

En outre, les femmes comme Rosa rencontrent des obstacles majeurs à l’emploi dans le secteur minier de la région de La Paz, en Bolivie. La superstition voulant que les femmes font fuir le minerai les confine bien souvent à des emplois mal payés à l’extérieur des mines, comme le triage des déchets miniers pour en retirer le minerai résiduel. Bon nombre de ces femmes sont également des femmes ou des filles d’hommes décédés dans les mines.

Déterminée à gagner un revenu décent pour nourrir sa famille, Rosa est tombée sur INFOCAL, un organisme sans but lucratif qui offre de la formation technique dans les métiers recherchés aux femmes marginalisées.

Chez INFOCAL, Rosa a rencontré Javier Michel, un coopérant-volontaire de Cuso International. Javier travaillait à un programme visant à permettre à plus de 800 femmes d’apprendre un métier et de trouver un travail. Ce Bolivien d’origine s’est servi de sa connaissance du pays, du gouvernement bolivien, de la culture et de la langue pour guider et soutenir Rosa et ses collègues.

« Cette affectation de deux ans m’a permis de retourner dans le pays qui m’a vu grandir et d’y faire une différence », explique Javier.

Une différence qui ne pourrait être plus évidente dans le cas de Rosa. Cette mère monoparentale n’a plus à se demander comment elle parviendra à nourrir sa famille ou à envoyer ses enfants à l’école. Grâce à son emploi stable, à son indépendance financière nouvellement acquise et à sa plus grande confiance en ses capacités, elle a réussi à sortir sa famille de la pauvreté et à emprunter la voie de la prospérité.

En ce qui concerne Javier, son expérience de coopération volontaire a changé sa vie. « Je ne me vois plus consacrer toute mon énergie à gagner de l’argent, explique-t-il. Je veux désormais avoir un impact sur le monde, c’est ce qui est important pour moi maintenant. »

« Comme je suis resté en contact avec certaines femmes du programme auquel Rosa a participé, je peux voir à quel point leur vie a changé depuis leur formation », ajoute-t-il.

Nous espérons de tout cœur que vous ferez un don sans tarder pour nous aider à envoyer notre prochaine cohorte de coopérants-volontaires sur le terrain, où ils participeront à des projets porteurs et novateurs.