Message de clôture de Grand-maman Karen MacInnis

« La plus grande leçon que j’ai apprise, c’est celle-ci : en tendant la main à quelqu’un, on se relève soi-même. » 

Apprendre à s’aimer, c’est la première étape. Quand on s’aime, on peut aimer les autres, s’ouvrir, se rassembler, dialoguer. Et je sais que pour notre peuple, ce n’est pas facile. Dans certains coins du monde, les enseignements sont encore bien vivants. Ici, ils ont souvent été brisés, oubliés.

Je pense à ces enfants d’Amérique du Sud qui ont survécu seuls dans la jungle. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient les savoirs. Ils savaient comment vivre avec la terre.

Ma prière, c’est que les gens d’ici retrouvent ce lien. Qu’ils explorent leur culture, qu’ils réapprennent leurs enseignements. Pas besoin de participer à une cérémonie — il suffit de commencer quelque part. Suivre son propre chemin. Faire ses choix avec respect, pour soi et pour les autres.

La guérison est essentielle. On nous dit qu’elle prend sept générations. Mais si on ne commence pas, on n’y arrivera jamais.

Oui, la vie est dure. Elle n’est pas toujours juste — personne ne nous l’a promis. Mais chacun de nous porte en soi la force de traverser les épreuves. Il faut sortir de sa tête, revenir à son cœur. Et surtout, se rappeler qu’on n’est jamais seul. Il y a toujours quelqu’un, quelque part, prêt à tendre la main. Il faut juste oser la chercher.

Implique-toi dans ta communauté. Va vers les gens. Apprends à regarder au-delà des jugements. Pose-toi la question : D’où viennent-ils ? Qu’est-ce qu’ils traversent ? Et moi, qu’est-ce que je peux faire pour les accompagner — ou avancer avec eux ?

Parce qu’en aidant les autres, on se transforme soi-même.

C’est comme ça qu’on guérit.

Et c’est ça, l’amour véritable.

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