La culture hydroponique au service de l’indépendance financière des Péruviennes

Au Pérou, le taux de pauvreté et de chômage est beaucoup plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Les femmes sont moins bien payées et ont peu accès à la terre. Sans oublier le fait que bon nombre d’entre elles sont des survivantes de violence conjugale.

L’organisme péruvien Hatun Willaqkukuna – un allié du Movimiento Manuela Ramos, un partenaire de Cuso International – s’efforce de faire respecter les droits des femmes et d’améliorer leur santé sexuelle et reproductive.

Hatun Willaqkukuna aide notamment les mères monoparentales qui ont fui la violence sexiste à se lancer en affaires. En faisant de la culture hydroponique, ces femmes peuvent accroître leur autonomie financière et améliorer les conditions de vie de leur famille.

La culture hydroponique ne nécessite pas de sol. Les plantes ont simplement besoin d’eau et d’une solution nutritive. Les femmes n’ont donc pas besoin d’un grand terrain agricole. Un espace dans leur maison suffit pour nourrir leur famille.

Dina est l’une des 20 participantes à cette formation. Ayant du mal à joindre les deux bouts, elle souhaite acquérir les outils et les compétences nécessaires pour gagner convenablement sa vie.

« C’est très compliqué d’être une mère monoparentale. C’est difficile. Il faut à la fois jouer le rôle de la mère et du père, explique Dina. C’est difficile financièrement. On n’a pas assez d’argent pour survivre. Ce projet fait toute la différence. »

Dina pratique maintenant la culture hydroponique de façon durable. Elle en tire un revenu en vendant ses produits au marché. Elle a également la chance de réseauter et de socialiser avec d’autres femmes.

« Grâce au projet, on rencontre d’autres mères monoparentales et on peut s’entraider. Quel que soit le problème, on est solidaire et on s’entraide », ajoute-t-elle.

Dina rêve que plus de femmes participent au projet et deviennent indépendantes financièrement. Elle souhaite aussi que des femmes réussissent à l’échelle nationale.

« En tant que mère d’une jeune fille, je ressens beaucoup d’espoir devant les changements qui s’opèrent pour les Péruviennes. Elles travaillent fort pour être entendues, vues et prises en compte dans les décisions qui affectent leurs droits, leur famille et leur avenir », explique Elena Soriano, la gestionnaire de programmes de Cuso International au Pérou.

Ce projet est l’une des nombreuses initiatives soutenues par le programme Voix et leadership des femmes (programme VLF) au Pérou. Depuis le début du programme en 2020, 1 154 femmes ont suivi une formation, 520 défenseures des droits des femmes et des filles ont participé à un programme psychosocial axé sur la conscience de soi et 29 445 800 personnes ont entendu parler du programme.

Aidez d’autres jeunes femmes comme Dina à réaliser leurs rêves. Donnez sans tarder!