La coopération volontaire, un bon moyen de rester en contact avec son pays d’origine

Récits

Patsy in Guyana

Au milieu des années 1960, Patsy Russell a eu une coopérante-volontaire de Cuso International comme enseignante. Aujourd’hui, c’est à son tour de faire de la coopération volontaire. « J’ai fréquenté une école catholique à Georgetown, et une coopérante-volontaire de Cuso, Gwenne Wardle, nous enseignait le sport et la gymnastique. »

Cinquante ans plus tard, elle constate à quel point le modèle de Cuso International a changé. C’est que Patsy n’est pas au Guyana à titre de professeure dans une école, elle est plutôt là pour donner un coup de main au Bureau des petites entreprises du pays et superviser la création de deux incubateurs d’entreprises. Son objectif est de poursuivre la mission entreprise lors de son affectation d’un an auprès de la Chambre de commerce et d’industrie de Georgetown, qui a pris fin en avril dernier.

De retour au Guyana pour une autre année, Patsy est déterminée à utiliser l’expérience acquise dans le milieu bancaire canadien pour aider les petites entreprises guyanaises à obtenir le soutien nécessaire pour contribuer à la croissance économique de leur pays.

Pour certaines personnes, retourner dans leur pays d’origine peut s’avérer difficile. Elles ont le sentiment d’avoir tellement changé qu’elles se retrouvent prises en deux cultures. Ce n’est pas le cas de Patsy. « Je me sens parfaitement à ma place. J’ai toujours continué à m’intéresser à ce qui se passait au Guyana, alors ça m’aide, je n’ai pas eu de choc en revenant. » Le fait qu’elle ait continué à entretenir des liens avec des concitoyens au Guyana et qu’elle ait été active dans la diaspora guyanaise de Toronto (notamment au sein de l’association torontoise des anciens de son école secondaire au Guyana) l’a également aidée.

« Ce n’est pas pour tout le monde, constate Patsy lorsqu’on lui demande si un retour de ce genre au Guyana pourrait intéresser d’autres Canado-Guyanais. Les Guyanais installés à l’étranger qui reviennent au pays sont nombreux, mais certains ne souhaitent pas revenir et se sentent pleinement canadiens. »

Patsy semble à l’aise dans les deux pays. Elle est heureuse d’avoir la chance de contribuer à la croissance et au développement de sa mère patrie, tout en conservant sa maison et sa vie au Canada. Renouvellera-t-elle son affectation au Guyana avec Cuso International? « Peut-être. Après tout, mes dépenses sont couvertes », répond Patsy en souriant.

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