La conservation c’est branché !

Récits

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À 30 ans, Sandra Ngondji poursuivait déjà une carrière prometteuse depuis cinq ans à Montréal (Canada) à titre d’expert en technologies de l’information et de la communication (TIC) ; spécialisée dans le  développement d’applications de logistique, elle faisait de la programmation et de l’entretien informatique. Même  très bien payée Sandra a toujours su qu’il lui manquait quelque chose. : « Comme expert en TIC, je voulais apporter une contribution à la société mais j’ai compris que ce serait presque impossible dans ce domaine où tout est basé sur l’argent ».

En faisant une recherche  un peu au hasard sur Internet Sandra est tombée sur l’annonce d’un poste  de Cuso international au Cameroun. « Quand j’ai vu l’offre de Cuso j’ai pensé qu’il s’agissait d’une chance exceptionnelle et que ce travail avait été conçu pour moi. Il représentait la possibilité de réaliser mon rêve de combiner mes capacités professionnelles à mon idéal social. J’ai donc tout de suite posé ma candidature ».

Et elle a été choisie. Aujourd’hui Sandra travaille comme coopérante-volontaire auprès de Cameroun Ecologie (CAMECO), une organisation nationale dont les objectifs touchent à la fois le changement climatique,  l’égalité des sexes et le développement économique local. Bien que CAMECO soit une organisation nationale d’une certaine envergure, elle manque des outils numériques de base pour mener à bien ses opérations quotidiennes et ses  programmes sur le terrain; Sandra vient combler cette lacune. Dans quelques semaines elle lancera leur tout premier site Web et présentera aussi un système de réseau centralisé permettant le partage de fichiers et le stockage.

« Actuellement elle est indispensable au fonctionnement de l’organisation », déclare Emmanuel Nounga, l’un des directeurs de programme de l’organisation. « Notre mémoire  institutionnelle s’est trouvée bloquée sur des disques aléatoires et des ordinateurs personnels, tandis que d’autres données importantes ont été abandonnées dans des dossiers papier qui prennent  la poussière sur les étagères ». Sandra sert aussi de conseiller en TIC, forme le personnel et les coopérants sur la façon de gérer le site, leur propose des solutions technologiques pour leurs tâches quotidiennes et elle écrit des articles sur le travail de l’organisation.

La  décision de quitter le Canada pour cette mission n’a pas été difficile à prendre pour Sandra qui a  des racines au Cameroun.  « Cette mission m’aide à renouer avec mes sources ancestrales tout  en aidant les autres. Quand vous vivez à l’Ouest il est facile de supposer que le monde entier est au même niveau que vous en matière de technologies de communication.   Mais ce n’est pas le cas;  et pouvoir remédier à cette situation est pour moi  un privilège ».

Son but d’ici la fin de son contrat : former au sein même de l’organisation une relève capable de  continuer le travail qu’elle a commencé.

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