Impact 2.0

Récits

Man smiling

Dans la région d’Afar, en Éthiopie, le coopérant-volontaire de Cuso International, Belay Terefe, a eu la surprise de découvrir que les murs de l’Université Samara étaient couverts de papiers : avis, messages et bulletins de toutes sortes. « Pourquoi ne pas utiliser le courriel? », s’est-il demandé. Belay est né en Éthiopie, où il a vécu jusqu’à l’âge de 28 ans. En juillet 2013, un peu plus de 20 ans après s’être installé au Canada, Belay est retourné dans son pays d’origine. On peut dire qu’il ne s’attendait pas à découvrir une telle dépendance au papier dans les communications quotidiennes, d’autant plus que les technologies ont connu une grande avancée depuis son départ.

En quittant son pays natal pour poursuivre ses études au Canada, Belay s’est promis de retourner en Éthiopie pour partager ses acquis avec ses concitoyens. Lorsqu’il a découvert le programme de Cuso destiné aux membres de diasporas, il a tout de suite su qu’il venait de trouver la solution idéale.

Belay s’est rendu en Éthiopie dans le cadre d’un partenariat entre Cuso International, VSO et l’Université Samara afin d’améliorer les infrastructures et systèmes de technologies de l’information et de la communication (TIC) de cette dernière. L’Université venait tout juste d’installer un réseau informatique interne et de créer un département de technologies de l’information (TI). Malheureusement, Belay s’est rapidement aperçu qu’il y avait un écart considérable entre les connaissances théoriques et l’expérience pratique dans ce domaine au sein de l’Université.

Belay a d’abord évalué la structure et les systèmes internes de TI de l’Université, puis recommandé des améliorations. Il s’est ensuite employé à mettre en œuvre plusieurs de ses recommandations, dont la création de systèmes internes de TI et la gestion de projets nécessitant la participation de nombreuses personnes. De plus, il a profité de son séjour pour enseigner aux étudiants et aux membres du département de TI comment utiliser et gérer les différents outils et procédures.

« Les formateurs du laboratoire informatique étaient très bons en théorie, mais ils n’avaient aucune expérience pratique, raconte Belay. J’ai organisé un atelier et je leur ai fait des démonstrations pratiques. Je leur ai appris les ficelles du métier afin qu’ils puissent se débrouiller après mon départ. » 

Les TIC ont le pouvoir d’alimenter le développement économique et de consolider les réseaux sociaux. Ainsi, améliorer l’accès aux technologies est un excellent moteur de développement. Belay a d’ailleurs été témoin de l’impact des améliorations technologiques pendant son affectation.

Ces améliorations ont une incidence sur de nombreuses personnes. Elles permettent notamment de renforcer les capacités institutionnelles, grâce aux outils désormais à la disposition des professeurs et du personnel. De plus, tous les étudiants profitent des services numériques, comme les bibliothèques en ligne et l’information diffusée par leurs départements. Les étudiants en TI ont aussi accès à des systèmes leur permettant de mettre en pratique leurs connaissances théoriques. Des savoir-faire qu’ils pourront par la suite transférer dans leur futur milieu de travail. Enfin, grâce à l’amélioration de l’infrastructure physique de télécommunication, comme les tours de transmission sans fil, la communauté environnante a maintenant accès à de précieux services de communication.

Dans ses rares temps libres, Belay a décidé de faire du mentorat…

« Je leur montrais des tonnes de vidéos et leur donnais des explications. Ils devaient les voir, explique-t-il. Ils en ont tiré des leçons précieuses. » 

En devenant coopérant-volontaire issu de la diaspora, Belay a réussi son pari : redonner le plus possible à son pays d’origine.

« Lorsqu’on fait de la coopération volontaire dans notre communauté, on est perçu comme l’un des leurs. On se doit de partager nos acquis, quels qu’ils soient. »

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