Femmes engagées pour la dignité humaine dans le Nord du Bénin

Récits

Woman carrying a baby on her back

Chaque année, plus de 3 millions de filles risquent de subir des mutilations génitales féminines (MGF). Or, cette extrême violation des droits de plus de 200 millions de filles et de femmes à travers le monde vient avec son lot de risques pour la santé, à court comme à long terme.

Le Bénin démontre une volonté sans équivoque de promouvoir les droits des femmes. En mars 2003, le pays a adopté une loi bannissant les MGF. Malheureusement, cette pratique demeure encore profondément ancrée dans les coutumes en milieu rural. Dans certains villages, plus de 88 % des femmes et des filles subissent cette violation de leurs droits fondamentaux.

Cuso International lance donc le projet Femmes engagées pour la dignité humaine dans le Nord du Bénin afin de faire face à la recrudescence de cette pratique dans certains villages béninois. Ce projet triennal viendra en aide à des dizaines de milliers de jeunes filles et de survivantes de violence sexuelle.

« Il s’agit d’une forme de violence sexiste, explique Sarah Pentlow, une employée de Cuso International spécialisée en égalité homme-femme et en inclusion sociale. En plus des risques pour la santé des femmes et des filles et des problèmes physiques rencontrés lors de l’accouchement, les MGF aliènent les femmes et renforcent leur soumission à l’endroit des hommes. »

Cuso International, qui reçoit du financement d’Affaires mondiales Canada, s’est associé au gouvernement du Bénin, au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), à Equi-Filles et à l’Association pour la protection de l’enfance malheureuse (APEM).

Depuis près de 60 ans, Cuso International tisse des partenariats afin de s’attaquer à des enjeux mondiaux. Ces partenariats font en sorte que les agents de changement locaux ont les capacités, les ressources et les relations nécessaires pour offrir des programmes et devenir des champions d’une transformation durable.

« Les programmes de ce genre sont importants. En refusant de nous fermer les yeux ou de faire l’impasse sur cet enjeu, nous pouvons enfin analyser les croyances et les pratiques, favoriser le changement et mettre fin à cette pratique épouvantable », souligne Sarah Pentlow.

Le projet cherchera principalement à favoriser l’éducation et la participation de la population, à venir en aide aux jeunes filles et aux survivantes de violence sexuelle et à éduquer les hommes et les garçons sur la masculinité positive. Un volet important du projet consistera à sensibiliser les leaders d’opinion, y compris les chefs traditionnels, les chefs religieux, les leaders féminines et les membres d’organismes communautaires.