Donner un coup de pouce aux entrepreneures tanzaniennes

Récits

Uplifting women entrepreneurs in Tanzania

Genovefa est une femme dynamique de 59 ans dotée d’une incontestable fibre entrepreneuriale. Son parcours d’entrepreneure a commencé 30 ans plus tôt, lorsqu’elle était encore enseignante. Elle cherchait alors une source de revenus d’appoint. Elle a donc commencé à produire et vendre des aliments, comme de la confiture, de la farine de maïs et des marinades.

Or, Genovefa avait souvent besoin d’aide pour trouver les ressources essentielles aux entrepreneurs et aux propriétaires de petites entreprises. De plus, elle trouvait les démarches bureaucratiques pour officialiser son entreprise lourdes et complexes. Un sentiment de découragement envahissait donc souvent cette entrepreneure en herbe.

« Lorsqu’on démarre une entreprise, on rencontre des difficultés. Mais certaines de ces difficultés peuvent s’avérer être de belles occasions », explique Genovefa.

Après sa retraite de l’enseignement, Genovefa décide de consacrer tout son temps et toute son énergie à la production de beurre d’arachide. À la suite de sa participation à une séance d’information sur un programme d’entrepreneuriat, elle découvre la Small Industries Development Organization (SIDO), qui offre un programme de concert avec Cuso International en Tanzanie. « J’étais très motivée par l’approche de la SIDO », explique l’entrepreneure.

Le programme aide les personnes qui souhaitent se lancer en affaires à transformer leurs concepts en entreprises florissantes et à obtenir du financement, en plus de leur offrir des ateliers sur le marketing et le leadership. Dans le cas de Genovefa, le programme lui a permis d’acheter de l’équipement pour rôtir et transformer ses arachides.

« Avant de participer au programme de la SIDO, je faisais mon beurre d’arachide avec de l’équipement offert dans ma localité, mais cet équipement n’est pas fameux », ajoute Genovefa en soulignant qu’avoir la bonne technologie a grandement amélioré sa productivité. De plus, cela a augmenté sa confiance en elle dans le milieu des affaires.

« Parfois, les traditions tanzaniennes limitent les femmes et leur disent qu’elles ne peuvent pas tout faire. Je ne suis pas d’accord, je suis fière d’être une femme et je peux faire tout ce que je veux », affirme-t-elle haut et fort.

Genovefa a nommé son entreprise (Famashine Company Limited) en s’inspirant du prénom de ses trois enfants. Elle embauche actuellement six personnes et espère augmenter ce nombre à douze pour doubler la production.

« Le programme de la SIDO est très efficace, conclut la femme d’affaires. Il donne aux femmes comme moi la formation nécessaire pour gérer leur entreprise et aider leurs consœurs. »