Développer l’expertise des femmes et accroître leur participation à la société hondurienne
Récits
L’inclusion financière des femmes profite à tout le monde. Aleida Garcia Gomez a été personnellement témoin de l’entraide féminine en vue d’un meilleur accès aux ressources et d’une participation accrue à la vie citoyenne.
« Si ce projet n’existait pas, je n’aurais aucune économie », explique Aleida, une Hondurienne de 35 ans membre du peuple autochtone Lenca et résidente de la localité de Palagua.
Malgré les souvenirs heureux de son enfance dans une communauté tissée serrée, Aleida a grandi dans une famille très pauvre. Elle a donc dû quitter l’école après sa sixième année. Une situation tristement courante dans son village, où les filles restent souvent à la maison pour aider leur mère à effectuer les tâches ménagères.
Comme bien d’autres, sa famille comptait sur le travail de la terre pour répondre à ses besoins de base. Or, la région est sujette à la sécheresse, sans oublier les vents estivaux qui endommagent parfois les récoltes. Deux problèmes qui se sont aggravés avec les changements climatiques.
C’est pour cette raison qu’Aleida fut l’une des 92 femmes de la municipalité de Guajiquiro à participer aux groupes communautaires féminins de formation en adaptation climatique en agroalimentaire. En collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et Cuso International, le projet offre aux petites productrices de la formation en affaires qui favorise l’égalité des genres. De plus, les participantes ont un accès à des groupes d’épargne et de crédit pour améliorer leur situation économique, leur résilience et leur sécurité alimentaire.
« Je suis très heureuse de participer à ce projet, explique Aleida. J’ai pris l’habitude d’économiser, ce que je ne faisais pas avant parce que je n’étais pas consciente de l’importance d’avoir des économies. » Aleida travaille d’arrache-pied pour réaliser son rêve d’assurer la sécurité financière de sa famille et d’avoir un jour une petite maison. Des rêves lui semblaient inatteignables avant de participer au projet.
« Ma famille a toujours eu de faibles revenus, je ne pouvais donc pas réaliser mon rêve de poursuivre mes études », explique la jeune femme.
Aujourd’hui, Aleida est en voie de réaliser ses rêves : elle aide sa famille à survivre aux incertitudes liées au climat tout en économisant de l’argent pour sa future maison. En outre, elle n’hésite plus à se faire entendre dans sa communauté. « Je ne participe plus de la même façon aux rencontres, et je gère de mieux en mieux mes revenus, ajoute Aleida. J’espère maintenant que toutes les femmes aient un meilleur accès à de la formation et à des emplois bien payés afin de continuer à lutter pour nos droits et à nous faire entendre. »
« C’est le genre de projets qui contribue à améliorer les conditions de vie des familles les plus pauvres », conclut-elle.