En mémoire: Brian Mulroney, le protecteur de l’environnement

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Alors que nous commémorons les acomplissements de l’ancien premier ministre canadien Brian Mulroney, nous devons accorder une attention particulière au rôle prépondérant, parfois précurseur, qu’il a joué sur la scène internationale. À de nombreuses reprises, sa vision et sa détermination, en défense des droits de groupes éloignés, marginalisés et opprimés, ont permis au Canada de se distinguer en tant que leader moral au sein de la famille des nations.

 

En 1991, M. Mulroney a négocié et signé l’Accord sur la qualité de l’air, un traité environnemental avec les États-Unis qui a mené les deux pays à réduire considérablement les émissions à l’origine des pluies acides le long de notre frontière commune. La même année, sous sa direction, le Canada a été le premier des alliés occidentaux à reconnaître l’indépendance de l’Ukraine.

 

Au milieu des années 80, le gouvernement Mulroney a été le premier gouvernement occidental à envoyer de l’aide humanitaire en Éthiopie pour lutter contre la famine grandissante. À la même époque, Mulroney a commencé à faire pression sur le régime sud-africain pour qu’il mette fin à l’apartheid et libère Nelson Mandela. Cette initiative était audacieuse car elle le mettait publiquement en désaccord avec la Première ministre britannique Margaret Thatcher.

 

Chacune à leur manière, ces actions évoquent les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui en matière de développement international. Les conflits en cours en Ukraine et à Gaza, outre qu’ils font de plus en plus de morts et de blessés, exacerbent la faim et déchirent le tissu social. En Afrique et ailleurs, les groupes marginalisés et les communautés vulnérables luttent pour accéder à l’emploi. Des progrès sont réalisés pour développer des opportunités économiques durables pour de larges segments de la population, en particulier les femmes, mais ils ne sont pas assez rapides. Les régions côtières et subsahariennes subissent de plus en plus, et de manière disproportionnée, les effets perturbateurs du changement climatique. Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux défis que les organisations canadiennes de développement international et d’aide humanitaire relèvent chaque jour.

 

Pour ce faire, nous investissons dans de vastes consultations, dans l’expertise locale et dans l’innovation prometteuse lorsque nous élaborons et adaptons nos programmes. Nous comptons également sur le soutien financier du gouvernement fédéral et d’autres bailleurs de fonds, d’entreprises partenaires, de donateurs individuels et sur les contributions en nature de milliers de bénévoles. À la base de tous ces efforts et initiatives conjoints, il y a la conviction partagée que le Canada, indépendamment ou peut-être à cause de son statut de puissance moyenne, a un rôle clé à jouer dans la réduction de la pauvreté et de la marginalisation.

 

Pendant des générations, ce sens des responsabilités, le refus d’ignorer le sort des moins fortunés d’entre nous, ont eu des effets tangibles et durables sur la vie de millions de personnes dans le monde. Il a également contribué à façonner l’identité canadienne moderne. Aujourd’hui, alors que certains reculent devant les risques potentiels et les coûts réels de l’engagement du Canada à l’étranger, la plupart de nos représentants politiques adhèrent à cette image du Canada en tant qu’intermédiaire, facilitateur qui amène amis et adversaires à la table des négociations pour faire avancer le compromis et élaborer des solutions réalisables.

 

Ancrée dans les valeurs et les principes fondamentaux des droits de la personne, la politique étrangère du Canada doit continuer à porter l’héritage de Brian Mulroney dans l’avenir. Si cette responsabilité incombe en premier lieu aux dirigeants canadiens, elle nous incombe également à tous. Leur tâche consiste à trouver le comment ; la nôtre est de leur rappeler le pourquoi. Ensemble, nous avons pour mission de rassembler le courage nécessaire pour ne pas reporter le quand.