Douleurs de Travail

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Woman holding a baby

Nous partageons cette pièce lors de la réunion de la Confédération internationale des sages-femmes cette semaine à Toronto, au Canada. Rebecca Boyce est Conseillère Principale–Égalité entre les Femmes et les Hommes et Inclusion Sociale pour Cuso International.

La mortalité et la morbidité maternelles éclipsent t’elles le problème de la violence contre les femmes enceintes pendant le travail et l’accouchement ?

Le projet conjoint entre Cuso International et l’Association Canadienne des Sages-Femmes (CAM) « Les Sages-Femmes Sauvent la Vie »  a organisé un atelier sur l’égalité entre les sexes et l’inclusion sociale dans le contexte du modèle des soins respectueux. Quatre associations de sage-femme partenaires de l’Éthiopie, de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo (RDC) et le Bénin ont discuté de cette question en ce qui concerne l’accès à des soins de qualité en santé sexuel et reproductive.

Je suis tombé enceinte en RDC en travaillant sur des questions de développement / humanitaire liées à l’égalité entre les sexes et à la santé et aux droits sexuels et génésiques (SRHR). En tant que tel, j’étais très conscient des statistiques de l’OMS sur la mortalité maternelle. 99% de tous les décès maternels se produisent dans les pays en développement et la RDC a encore beaucoup de travail à faire à cet égard. J’étais bien sûr très préoccupé par l’accouchement effectif dans ce contexte. En tant qu’expatrié privilégiée, j’ai eu l’option de ne pas faire mais j’étais étonné de connaître à quels points mes collègues et amies congolaises s’organisaient pour pouvoir voyager à l’extérieur du pays pour donner naissance. J’étais assez étonner d’apprendre durant certaines visites prénatales qu’un grand nombre des femmes n’accèdent aucun service de soins santé avant ses 5 mois de grossesse et beaucoup ne peuvent pas payer les factures de l’hôpital associées au travail. Le médecin a également déclaré que les sages-femmes n’étaient pas bien considérées.

Cela ne correspondait pas à mon idée de grossesse et d’accouchement. J’ai finalement choisi de quitter le pays et j’ai eu la chance d’avoir une naissance à la maison avec des sages femmes qualifiées au Canada. Le projet MSL m’a permis de me rendre compte qu’une raison plus convaincante pour moi de rechercher des soins de sage-femme qualifiés ailleurs est la violence ou la menace de violence contre les femmes enceintes. Cette réalité moins connue fait que beaucoup de femmes perdent la capacité de contrôler leur propre santé sexuelle et reproductive.

Les sages-femmes qui ont participés à l’atelier de MSL sont d’accord que bien que de nombreuses femmes enceintes associent l’accouchement dans les maternités au confort et aux soins sécurisés, pour d’autres encore cette expérience n’est pas toujours agréable. Ils ont témoigné de la mal traitement des femmes enceintes par les obstétriciens, les infirmières et les sages-femmes qui ne reçoivent pas nécessairement de la formation en soins respectueux et qui sont souvent dépasser par le stress. Plusieurs études de recherche en Afrique ont documenté les rapports des femmes sur la négligence clinique, les demandes monétaires ou le traitement discriminatoire, les abus verbaux et psychologiques, y compris les retombées par les agents de santé et le déni des pratiques traditionnelles.

Certainement ce n’est pas problème unique de la RDC mais Théthé Lukusa, une sage-femme basée en RDC et enseignante dans une école de sage-femme de Kinshasa affirme que

« la fréquence de violences faites aux femmes enceinte pendant le travail ou pendant l’accouchement est inquiétant et constitue également un des facteurs qui contribuent à l’augmentation des stress chez la femme enceinte pendant cette période.

«En RDC, la notion de soins de maternité respectueux n’était pas encore dans les pratiques sage-femme quotidiennes d’autant plus que dans leurs cursus de formation, les sages-femmes formées avant la réforme du programme de formation sage-femme en RDC en 2013, n’avaient pas l’approche de RMC.

«Les sages-femmes formées participent aux grandes décisions sur les pratiques liés à la SMNI, auparavant ces dites décisions ne se faisaient pas en collaboration avec les femmes elles-mêmes. Cela impliquait des conséquences sur tous les aspects des soins dont : la position à adopter pendant le travail d’accouchement, une faible communication ; non respect de l’intimité, empêchement du conjoint d’assister à l’accouchement etc…

«Avec l’évolution des choses et avec l’avènement du projet MSL la Société Congolaise de la Pratique Sage-Femme travail actuellement très dure avec toutes les sages femmes pour promouvoir les droits des femmes en période de périnatalité et les soins de maternité respectueux dans les structures sanitaires. Elle travail également avec le ministère de la santé en termes de plaidoyer pour faire adopté l’insertion de l’approche « soins respectueux » dans les modules de formation continue des sages-femmes en service.

«Mon expérience personnelle en tant que sagefemme est que si une femme en travail est bien suivie par une sagefemme qui s’intéresse totalement à elle avec respect et dignité, en respectant ses droits, en restant à l’écoute de ses besoins, en adoptant une attitude de bien vaillance à coté d’elle ; ce qui inspire le respect et le professionnalisme, cela aboutirait à un partage de valeur. C’est-à-dire la femme enceinte vivra l’accouchement comme un événement sécurisant et heureux ; pour la sagefemme, elle se retrouvera récompenser par la reconnaissance de la femme et se sentira valorisé dans sa profession. »

Cette semaine, la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) tient son 31e congrès triennal à Toronto. C’est un événement passionnant qui rassemble des sages-femmes de partout dans le monde, y compris celles impliquées dans le projet MSL. En 2013, l’OMS a publié des lignes directrices cliniques et politiques sur la VBG, qui a réaffirmé l’importance d’une éducation et d’une formation appropriées des fournisseurs de soins de santé, assurant la confidentialité et la confidentialité et disposant de systèmes de recommandation pour les femmes pour accéder aux services nécessaires. Nous enceintes cherchent à recevoir de l’aide pour la main-d’œuvre et l’accouchement, en dehors des membres de la famille et de leurs proches et espèrent donc voir le sujet de la violence et les questions sur le CMR qui y sont discutés

Apprenez d’avantage du project Les sage-femmes sauvent des vies.