« Vous pouvez le faire! », rappelle une coopérante-volontaire philippino-canadienne à ses concitoyens
Récits
Angie Marquez a 14 ans lorsqu’elle quitte Marikina, une ville de la région de Manille, aux Philippines, pour s’établir au Canada. C’était il y a de cela 40 ans. « Ça m’a brisé le cœur de quitter mon pays, se rappelle Angie. J’ai pleuré pendant des jours. » Quitter ses amies ne sera pas chose facile. C’est le genre d’expérience qu’on ne peut oublier. Ses parents, ses deux frères aînés et elle partent rejoindre ses six autres frères et sœurs au Canada. Ils s’installent alors à Mississauga, en Ontario.
Ses parents, incapables de s’habituer à l’hiver canadien, repartiront un an plus tard. C’est alors qu’Angie s’installe chez un de ses frères, à Stratford. « Ce fut un véritable choc culturel, raconte-t-elle. Nous n’étions que quelques membres de minorités visibles à l’école, et j’ai subi beaucoup de discrimination. »
Après le retour de ses parents aux Philippines, elle leur rend régulièrement visite, jusqu’au décès de sa mère, en 2010. Aujourd’hui, elle se prépare à retourner à Manille, mais dans un tout nouveau contexte. C’est comme coopérante-volontaire de Cuso International qu’elle retournera dans son pays d’origine. Elle sera conseillère en suivi et en évaluation auprès de Trias, un organisme belge qui travaille avec différents groupes, dont des petits fermiers, afin de les aider à améliorer leurs pratiques commerciales.
Au Canada, Angie est consultante en collecte de fonds et en renforcement des capacités auprès d’OSBL. Quand elle a réalisé qu’elle pouvait travailler n’importe où dans le monde, elle a décidé de faire du développement avec Cuso International. Étrangement, les Philippines n’étaient pas son premier choix! Mais lorsqu’elle a vu que Cuso International avait des postes dans son pays d’origine, elle a décidé de plonger. « Je voulais redonner à mon pays de naissance, explique-t-elle. Je suis très heureuse de retourner chez moi. J’ai hâte de commencer mon mandat! » Angie est consciente que travailler aux Philippines sera différent de travailler au Canada. Elle est également consciente qu’on risque d’avoir des attentes plus élevées à son égard parce qu’elle vient des Philippines.
Quelques jours avant son départ, Angie fait les derniers préparatifs en vue de son année à Manille. Alors que le grand jour approche, elle parle de son projet avec les membres de la diaspora philippine au Canada, et les gens sont impressionnés. « Il y a tellement de professionnels philippino-canadiens qui souhaitent redonner à leur pays, explique-t-elle. Lorsque je leur raconte ce que je m’en vais faire, ils me disent : “Wow! C’est génial! J’aimerais pouvoir faire ça, moi aussi”. Ce à quoi je réponds toujours : “Vous pouvez le faire!” »
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