Une stagiaire canadienne au Nicaragua

Récits

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Brittney Potvin, une jeune professionnelle en communication commerciale, est arrivée à l’Asociación de Productores y Exportadores de Nicaragua (APEN) avec l’objectif de profiter de son stage de coopération volontaire de six mois pour mieux faire connaître le travail et les produits de l’APEN.

« Les Nicaraguayens vendent énormément de produits recherchés par les Canadiens. Les consommateurs qui souhaitent acheter des produits nicaraguayens s’intéressent aux personnes derrière ces produits, et ces entreprises ont de solides principes de durabilité. »

L’APEN est une association sans but lucratif située dans la capitale. Elle offre différents services aux petits, moyens et grands producteurs, exportateurs et commerces du Nicaragua. Sa mission est de faire de ce pays un chef de file mondial en matière d’exportation. L’APEN offre notamment des services de diagnostic d’entreprise et de transports réfrigérés vers l’aéroport. Elle a également une « Académie de l’exportation », qui propose des formations sur plusieurs sujets, dont la logistique en exportation, l’obtention de certifications internationales, la vente de produits en ligne, etc.

Si bien des Nicaraguayens utilisent les réseaux sociaux comme Facebook, Brittney s’est vite rendu compte que les membres de l’APEN étaient en train de manquer le bateau. Elle s’est donc efforcée de bien faire comprendre aux membres de l’Association, notamment aux cultivateurs de cacao, de chocolat et de café, l’importance des médias sociaux et de leur utilisation. « En étant très présents en ligne, les vendeurs ont l’occasion de faire connaître leurs produits sur d’autres marchés et d’attirer des acheteurs », explique-t-elle.

L’accès à Internet ne pose pas problème au Nicaragua, où la majorité des parcs publics offrent un réseau wi-fi gratuit. « En général, les gens sont branchés sur Internet, et bon nombre d’entre eux sont actifs sur Facebook. Les jeunes entrepreneurs utilisaient Facebook, Twitter et Instagram, mais les plus vieux avaient du mal à s’adapter. »

Brittney a réussi à aider les membres de l’APEN à mieux utiliser les médias sociaux. En plus de leur avoir donné des conseils tout simples, comme ajouter des mots-clics ou inscrire leur adresse Web sur leur matériel d’information, elle s’est assurée qu’ils participent aux échanges dans les médias sociaux afin qu’ils sachent ce qu’on y raconte à leur sujet. Certains des membres de l’Association avaient des équipes solides et partageaient des images de qualité en ligne, obtenant ainsi beaucoup d’attention. Brittney a présenté ces entreprises modèles aux autres membres de l’APEN.

Brittney a participé au Programme de stages internationaux pour les jeunes financé par Affaires mondiales Canada. Ayant été initiée à la réalité et à la culture latino-américaines pendant ses études universitaires, elle a décidé de poser sa candidature pour un stage après sa maîtrise en études internationales à l’Université Simon Fraser.

« Ce programme de stage était idéal pour moi, car je venais à peine de terminer mes études et que je devais me trouver un emploi, explique Brittney. En tant qu’ONG spécialisée en développement international, notamment en Amérique latine, Cuso International répondait à toutes mes attentes. »

Si l’expérience s’est bien passée, Brittney reconnaît qu’il lui a fallu quelques mois pour être pleinement efficace. « Tous mes collègues étaient Nicaraguayens (à l’exception d’un stagiaire néerlandais). Quand je suis arrivée, le fait que je ne parle pas couramment l’espagnol a rendu mon intégration plus difficile. J’avais suivi des cours d’espagnol, mais travailler dans une langue étrangère est beaucoup plus exigeant que je ne le croyais. Mon incapacité à comprendre les discussions informelles au bureau a ralenti ma compréhension de la culture de travail. Ça m’a pris quelques mois pour vraiment sentir que je faisais partie de l’équipe. Je m’y étais préparée, mais cela m’a pris plus de temps que prévu. »

Son stage s’est terminé en février, mais elle espère avoir la possibilité de refaire de la coopération volontaire avec Cuso International, toujours en Amérique latine. « Je recommande Cuso International à toutes les personnes qui souhaitent contribuer au partage de compétences professionnelles, linguistiques et culturelles et qui s’intéressent aux enjeux internationaux, comme la justice sociale et la lutte contre la pauvreté. Je suis ferment convaincue que les leçons qu’on tire en faisant de la coopération volontaire en valent la peine. »