Un programme aide une réfugiée camerounaise à acquérir les compétences nécessaires pour développer son entreprise

Récits

Entrepreneur refugee

Depuis 2017, le conflit qui déchire le Cameroun a poussé des milliers de personnes à fuir leur domicile et à s’installer dans le pays voisin, le Nigeria. C’est notamment le cas d’Annette.

« Tout était au point mort. Les écoles étaient fermées et nous étions terrifiés. Je n’ai même pas pu assister aux funérailles de ma grand-mère à cause du conflit. Les militaires qui étaient autrefois nos protecteurs sont devenus nos ennemis », explique la jeune femme de 34 ans.

Annette a grandi dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, où il fait très chaud et les marchés débordent de produits. Avant-dernière d’une fratrie de neuf enfants, elle est devenue orpheline de père à seulement cinq ans. Même si la vie devint plus difficile après le décès de son père, Annette a eu la chance de terminer ses études.

À son arrivée au Nigeria, elle a entendu parler du programme SKILLS de Cuso International. Ce programme mené en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) offre de la formation en création d’entreprises et en entrepreneuriat, ainsi que des formations techniques et professionnelles. De plus, les personnes qui y participent reçoivent des trousses de départ pour les aider à démarrer leur entreprise.

Annette, qui est mariée et mère de trois enfants, a réussi à suivre la formation nécessaire pour améliorer son service de traiteur. Elle a également reçu de l’équipement qu’elle n’avait pas les moyens de s’acheter.

« Ce programme m’a été extrêmement profitable, surtout les formations. J’y ai beaucoup appris beaucoup de choses. Mes nouvelles connaissances m’ont aidée à faire croître mon entreprise, explique-t-elle. J’ai de nouveaux contrats pour faire des gâteaux et des pâtisseries. J’ai aussi des contrats de traiteur qui me rapportent de l’argent. »

Le programme lui a également permis de se perfectionner et de réaliser son plein potentiel, ajoute-t-elle.

« Bon nombre d’entre nous auraient souffert sans ce projet, et d’autres auraient dû partir pour se trouver du travail ailleurs. C’est très difficile de survivre sans un bon gagne-pain, renchérit-elle. Aujourd’hui, je peux nourrir mes enfants et prendre soin de ma famille. La vie est plus facile. »

Annette rêve de pouvoir donner un coup de pouce aux gens à son tour et d’embaucher des chômeurs et chômeuses pour l’aider dans son entreprise. Elle espère aussi que les Camerounaises restées au pays auront un jour l’occasion de mieux vivre et de ne plus s’inquiéter des fins de mois.

Aidez plus de personnes migrantes et réfugiées comme Annette à gagner dignement leur vie. Donnez sans tarder!