Sensibilisation et formation en santé sexuelle et reproductive pour éliminer les tabous dans ce domaine en République démocratique du Congo

En République démocratique du Congo (RDC), la santé sexuelle et reproductive est un sujet délicat.

L’Afia Mama, un partenaire congolais de Cuso International, œuvre dans toutes les provinces de la RDC pour sensibiliser la population et militer pour le bien-être des Congolaises, particulièrement en ce qui a trait à leur santé sexuelle et reproductive.

Grâce-Divine Ingabire, une Burundaise ayant travaillé comme médecin et gestionnaire dans le secteur humanitaire, est volontaire auprès de l’Afia Mama depuis mai 2022. Sa mission : aider les 35 membres du personnel de l’organisme à renforcer leurs capacités afin d’aborder le sujet de la santé sexuelle et reproductive avec confiance.

« Des outils pour faciliter le dialogue ont été créés pour notre partenaire et son personnel, qui relaient efficacement l’information dans leur communauté, explique Grâce-Divine. Je suis heureuse de voir que toute l’équipe s’approprie les outils. Ces interventions contribueront à la réduction des grossesses non désirées et des mariages sans consentement. C’est une expérience extraordinaire de donner au suivant grâce à coopération volontaire dans un autre pays. »

L’Afia Mama est un partenaire de Cuso International dans le programme Partage du savoir-faire canadien pour un développement inclusif et l’égalité entre les sexes (programme SHARE). Ce projet vise à sensibiliser la population aux conséquences néfastes de la violence sexuelle et sexiste et à l’importance de la santé sexuelle, reproductive et maternelle et de la masculinité positive.

Devant le succès de la démarche de l’Afia Mama, d’autres partenaires du programme SHARE en RDC ont organisé des ateliers sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes de 10 à 24 ans. Le but de ces ateliers est de lever les tabous entourant ce sujet chez ce groupe d’âge. Les participants et participantes ont pu y aborder leurs questionnements sur la bonne information à communiquer aux jeunes qui s’informent énormément sur les réseaux sociaux.

Ces ateliers tendent de répondre aux questions suivantes : qui devrait informer les jeunes, pourquoi doit-on les informer, comment pouvons-nous mettre fin à la désinformation et comment pouvons-nous améliorer l’accueil des jeunes dans les établissements de santé? Ces ateliers constituent donc excellent un tremplin pour les conversations entre les parents, les professionnels de la santé et les jeunes.

On y aborde également la notion de consentement, les questions d’équité, d’égalité des genres et de respect des droits sexuels des jeunes, ainsi que des moyens pour faire en sorte que tous les jeunes connaissent les lois qui assurent leur protection.

« Je comprends maintenant l’importance d’établir un dialogue avec mes enfants. Je ne dois pas les réprimander quand ils posent des questions, mais plutôt essayer de les diriger vers les bonnes personnes pour qu’ils puissent en parler sans honte et sans jugement. J’ai aussi compris l’importance de la notion de consentement », explique une personne ayant participé à l’atelier.