Réflexion sur mon projet C.O.R.E en Guyane

Récits

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Faire la différence grâce aux histoires que nous racontons:

Écrit par Suneel Mistry

Venir en Guyane a été une décision importante pour moi. Le bénévolat a toujours fait partie de ma vie à différents titres, depuis le lycée et l’université jusqu’à ma carrière professionnelle. Parallèlement à mon activité principale, j’ai toujours trouvé utile de soutenir différents types d’organisations. Contribuer de manière significative à la vie des gens et des communautés a toujours été une priorité dans les choix que je fais concernant mes fonctions, mon travail et les lieux où je souhaite m’impliquer.

Il y a six mois, j’ai choisi de rejoindre le programme de volontariat Cuso International dans le cadre de l’initiative « Caribbean Organizations for a Resilient Environment » (Organisations caribéennes pour un environnement résilient). Cette décision a marqué un changement majeur par rapport à ma carrière stable dans le secteur de la finance d’entreprise au Canada. Ce n’est pas que je ne me sentais pas épanoui dans ce travail, mais plutôt que je voulais me lancer de nouveaux défis. Je voulais me donner les moyens de progresser et me rappeler qu’un parcours professionnel ne doit pas nécessairement être progressif ou linéaire. Cette opportunité m’a permis de remettre en question mes propres attentes et de sortir des schémas confortables que j’avais établis.

Depuis mon arrivée en Guyane, j’ai rencontré de nombreux défis. J’ai connu des moments difficiles, j’ai dû apprendre et m’adapter à des circonstances qui m’étaient complètement inconnues. En même temps, je crois sincèrement que cette expérience m’a rendue plus forte, tant sur le plan professionnel que personnel.

Travailler avec le Protected Areas Trust a été une opportunité incroyable. Cela m’a donné la chance de collaborer avec des organisations de conservation, des partenaires à but non lucratif et des agences gouvernementales. Cette diversité d’acteurs m’a poussée à apprendre de nouveaux systèmes et de nouvelles structures, tout en appréciant les méthodes de fonctionnement uniques des différentes organisations. Je ne suis pas venue ici pour imposer des solutions. Je me suis plutôt concentrée sur le renforcement des capacités, l’écoute et le soutien de manière significative et durable. Cela nécessite de l’humilité, de la patience et un engagement sincère à comprendre les contextes locaux.

L’un des aspects les plus passionnants du travail avec une organisation de conservation a été la possibilité de visiter des régions de Guyane que beaucoup de gens n’ont jamais l’occasion de voir. Des montagnes Kanuku à Shell Beach, j’ai rencontré des chefs autochtones, des gardes forestiers et des membres de la communauté qui sont étroitement liés à la terre et aux écosystèmes. Ces expériences m’ont permis de voir la biodiversité et les efforts de conservation du Guyana d’une manière qui va au-delà du tourisme. Vivre et travailler ici m’a permis d’avoir une perspective plus approfondie sur ce que signifie soutenir la conservation dans un pays en plein développement et en mutation rapide.

Vivre en Guyane m’a également permis de vivre des expériences culturelles incroyables. Le pays est un mélange dynamique d’influences caribéennes, indiennes, asiatiques et autochtones, et cette diversité est quelque chose que j’apprécie profondément, ayant grandi à Toronto. Grâce à mon travail, j’ai eu l’occasion d’assister à des événements communautaires, de rencontrer des personnes d’horizons différents et de me sentir accueillie dans de nouveaux espaces. Ces moments d’échange culturel ont été aussi importants pour mon parcours que les expériences professionnelles.

Être volontaire international comporte certaines difficultés. Même si nous parlons tous anglais, il existe des différences de culture, de dialecte et d’expérience vécue. Ces différences influencent la façon dont les gens me perçoivent et dont je dois aborder mon travail. Mon intention a toujours été de montrer que je suis là pour apporter mon soutien et non pour prendre le dessus. Écouter d’abord a été au cœur de mon approche, et cela a rendu mon travail à la fois plus efficace et plus gratifiant.

Ce parcours n’était pas prévu. Le volontariat à l’étranger ne faisait pas partie de ma stratégie de carrière à long terme. Mais lorsque l’occasion s’est présentée, cela m’a semblé être la bonne décision. Accepter ce défi m’a permis de m’épanouir d’une manière que je n’aurais jamais imaginée. Cela m’a permis de contribuer à un travail important, d’apprendre de mes collègues et des communautés, et de participer à des efforts qui soutiendront la conservation et la durabilité en Guyane et au-delà.

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