Quand les femmes sont autonomisées, tout le monde en bénéficie

Depuis 2017, le conflit armé entre les Forces armées camerounaises et les groupes séparatistes armés, connu sous le nom de guerre d’Ambazonie ou guerre civile camerounaise, affecte la région anglophone du Cameroun.

La violence continue a eu des impacts catastrophiques sur la population civile. Beaucoup vivent dans la terreur et l’incertitude, près d’un demi-million de personnes ont été soit déplacées soit forcées de migrer vers le Nigeria voisin, et des milliers de vies ont été perdues.

Cela inclut Theresa, qui a déménagé à Ogoja après avoir quitté le Cameroun à cause de la crise.

« Avoir de l’argent dans ma poche signifierait prendre mes propres décisions et ne pas être vulnérable », a-t-elle déclaré.

Mais elle et ses six enfants ont encore fait face à des défis en arrivant au Nigeria. Theresa était préoccupée par leur sécurité et leur bien-être, surtout sans source de revenus ni soutien. Pour un ménage dirigé par une femme, l’accès aux ressources, au développement économique et aux fournitures semblait irréalisable. Sans parler de porter « l’étiquette de réfugié » dans un nouveau pays.

« C’était difficile de vivre au Nigeria malgré avoir échappé à la violence dans mon pays d’origine », a déclaré Theresa. Elle s’inquiétait de générer des revenus, surtout après que son mari ait abandonné la famille. « L’avenir semblait sombre. »

Mais Theresa n’a jamais failli à subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Elle a cherché des opportunités et des initiatives communautaires au sein du camp de réfugiés et a été sélectionnée pour faire partie d’un projet de Cuso International visant à offrir à 15 femmes une opportunité de développer des compétences en culture de champignons.

Financé par Affaires mondiales Canada dans le cadre du projet Partage de l’expertise canadienne pour le développement inclusif et l’égalité des genres (SHARE) de Cuso, et en partenariat avec Atem Foundation, le projet de culture de champignons fournit formation et ressources aux femmes marginalisées dans les communautés rurales. L’initiative a contribué à rendre les marchés accessibles, à promouvoir la durabilité environnementale et à permettre aux femmes de la communauté d’être plus indépendantes économiquement.

Pour Theresa, elle a un grand sentiment d’enthousiasme, de passion et de détermination pour tirer le meilleur parti de cette opportunité. Elle voit cette formation comme un soutien pour la sortir du désespoir et de la dépendance. Le soutien ouvrira la voie à un avenir meilleur et plus prometteur pour elle et ses enfants.

Comme il s’agit de sa première entreprise commerciale, Theresa continuera à recevoir un soutien au développement commercial pour améliorer l’expansion et la durabilité de son entreprise.