Devenir une immigrante entrepreneure en Équateur

Récits

Immigrant Venezuelan

Le conflit politique qui fait rage au Vénézuéla a provoqué l’exil de millions de personnes, dont Mirna Olimpia Leal Ramos, qui s’est installée en Équateur avec ses trois enfants majeurs après le décès de son mari.

La femme de 53 ans vit désormais dans la petite ville équatorienne de Nueva Loja, la capitale de la province de Sucumbíos, entourée par la nature. Mirna y a démarré une petite entreprise qui connaît une belle croissance. Mais son parcours n’a pas été facile, loin de là.

En 2019, à son arrivée en Équateur, Mirna s’est rendu compte que même si certaines personnes accueillaient sa famille et sa culture à bras ouverts, bien des gens n’étaient pas aussi chaleureux. Certains lui disaient même de « retourner dans son pays ». Mirna et ses enfants ont donc appris l’art du camouflage. De plus, bien que ses papiers d’immigrations soient en règle, elle avait du mal à se trouver un emploi.

Les choses ont commencé à changer lorsqu’elle a commencé à participer à des projets, des programmes et des ateliers offerts par Cuso International et ses partenaires, Hebrew Immigrant Aid Society (HIAS) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Elle a ainsi eu l’occasion de développer ses compétences générales, sa littératie financière et ses connaissances en marketing numérique et en rédaction de plan d’affaires. Elle a aussi suivi une formation spécialisée sur l’utilisation d’agents de conservation en cuisine.

Aujourd’hui, son entreprise Mundo de Tentaciones (Un monde de tentations) est en plein essor. Elle produit et livre toute une gamme de collations sucrées et salées : tequeños, churros, empanadas, pain, etc. Elle offre aussi un service de traiteur pour les événements privés.

« Ce fut difficile au début, concède Mirna, mais ces organismes m’ont aidée et ont contribué à la réussite de mon entreprise. Ils offrent de bons services. »

Le programme SCOPE (programme colombien de possibilités de consolidation de la paix et d’emplois durables) de Cuso International l’a également aidée financièrement pour qu’elle achète un pétrin-mélangeur et un laminoir.

« Entre le paiement du loyer et les autres dépenses, nous n’avions pas assez d’argent pour acheter les appareils et le matériel dont nous avions besoin, explique Mirna. Cette aide a fait une énorme différence. Avant, je faisais tout à la main. Grâce à ces appareils, je produis davantage. »

Mirna a donc été en mesure de développer son entreprise. Sa fille, qui avait aussi du mal à se trouver un emploi, travaille maintenant avec elle. Mirna s’occupe de la production, tandis que sa fille fait du marketing et participe à des ateliers et des événements.

Mirna espère que son entreprise continuera à croître et qu’elle pourra louer un espace pour ouvrir un petit commerce. Elle espère aussi qu’elle pourra verser un salaire à tous ses enfants, ce qui leur éviterait de s’installer ailleurs pour trouver du travail.

« J’ai reçu une aide précieuse. Je suis très reconnaissante de ce que ces organismes font pour nous, car sans eux notre situation ne se serait pas améliorée. Grâce à cette aide, je suis moins épuisée à la fin de ma journée de travail, je travaille dans de meilleures conditions et j’ai plus de temps pour moi », conclut Mirna.