Aplatir la courbe au Cameroun
Récits
La pandémie de COVID-19 gagne du terrain dans les villages éloignés du Cameroun, qui vient tout juste d’atteindre 18 000 cas confirmés.
L’accès limité aux soins de santé, à du matériel médical et à des outils de prévention risque de jeter de l’huile sur le feu. Pour tâcher de prévenir la contamination, Cuso International a lancé une intervention rapide dans des zones ciblées, où les besoins sont criants, et appelé des entrepreneures à la rescousse.
« L’intervention mise sur les femmes, qui sont traditionnellement moins exposées à l’information et qui, en raison de leurs va-et-vient à l’extérieur à la recherche de nourriture et d’un gagne-pain, sont plus à risque de contracter la maladie », explique Ginette Sindeu, responsable de la programmation de Cuso au Cameroun.
« Nous avons eu plusieurs cas confirmés d’infirmières et de travailleuses de la santé, qui ont contracté la maladie en soignant leurs patients sans protection, car la plupart des établissements n’en ont pas », explique-t-elle.
Grâce au financement et à l’assistance du Fonds canadien d’initiatives locales géré par le Haut-commissariat du Canada à Yaoundé, ce projet aidera des communautés des régions du Centre, du Littoral, du Sud et de l’Est du Cameroun à aplatir la courbe de la COVID-19.
Cuso distribue des trousses d’hygiène et de protection au personnel soignant, aux établissements sanitaires, aux familles et aux écoles. Quatre centres d’autonomisation des femmes sont directement impliqués dans les activités d’information en langues locales. Les femmes font des visites à domicile et des activités de prévention dans leur communauté.
D’autres femmes sont embauchées et formées pour produire des trousses de protection. Elles pourront ainsi continuer à travailler longtemps après le projet terminé.
« La formation en fabrication de trousses préventives (masques et savons) qui est offerte dans les centres pour femmes contribuera à leur autonomisation économique, bien sûr. Mais en plus, elle les impliquera dans le plan de lutte contre la maladie », explique Ginette.
« Les femmes sont très souvent responsables de la santé de leur famille, et celles-ci pourront transmettre leurs connaissances sur la COVID-19 à leur famille. Elles deviendront ainsi des vecteurs de diffusion d’information dans leur localité », conclut-elle.
Les écoles secondaires, quant à elles, ont reçu des lavabos, des réservoirs de collecte d’eau dotés de robinets et des boîtes de savon. Plus de 5 000 personnes ont été jointes grâce à ces campagnes d’information et de sensibilisation.
Vous pouvez aider les femmes à aplatir la courbe en faisant un don pour la fabrication et la distribution de trousses de prévention de la COVID-19. Faites un don dès aujourd’hui!