L’USAID se retire, Cuso reste: un engagement continu auprès des réfugiés vénézuéliens

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After USAID’s Sudden Exit, Cuso International Steps Up for Venezuelan Refugees

Comme plusieurs organisations touchées par l’arrêt du financement de l’USAID, Cuso International a traversé des mois difficiles en Amérique latine, particulièrement en Colombie.

Le coup le plus dur est survenu plus tôt cette année, lorsque 80 % du financement d’un important programme en Colombie – financé par l’USAID par l’entremise du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) – a été brusquement coupé.

« C’est arrivé tellement vite », raconte Aymeric Astre, directeur des projets de Cuso International dans la région. « Tout a été arrêté, du jour au lendemain. »

Du jour au lendemain, Astre a dû mettre fin à un programme qui venait en aide à environ 1 000 migrants et réfugiés vénézuéliens en Colombie.

Ce programme, qui recevait environ 500 000 $ US par mois, offrait une formation professionnelle essentielle, un soutien pour l’emploi et l’intégration communautaire – des ressources cruciales pour permettre à ces personnes de rebâtir leur vie.

En parallèle, le programme favorisait aussi les relations positives entre les nouveaux arrivants et les Colombiens, en démontrant comment ces migrants pouvaient contribuer à la société et à l’économie colombiennes.

« Fermer le programme a demandé énormément de temps et d’énergie », confie Astre, précisant que 12 membres de l’équipe locale de Cuso ont malheureusement été mis à pied.

Même si la fin du programme a été difficile, Astre se dit fier de la façon dont l’organisation a soutenu son personnel.

« Cuso a fait ce qu’il fallait pour les employés touchés, » dit-il, soulignant qu’un effort particulier a été fait pour offrir des indemnités équitables et une fermeture digne du programme. « On a mis l’accent sur le respect, l’équité et la dignité. »

Ce qui rend la fin du financement de l’USAID particulièrement incompréhensible, selon Astre, c’est que les retombées du programme ne se limitaient pas à la Colombie – elles profitaient aussi aux États-Unis.

« Si les Vénézuéliens en Colombie sentent qu’ils peuvent recommencer leur vie là-bas, ils seront moins tentés de risquer leur vie en tentant de rejoindre les États-Unis. C’est bon pour eux, et c’est bon pour l’Amérique, » dit-il. Environ 2,5 millions de Vénézuéliens ont fui vers la Colombie depuis 2015, en raison de la crise politique et économique qui sévit dans leur pays.

En aidant ces gens à s’installer et à se reconstruire en Colombie, le soutien américain contribuait à freiner la migration vers les États-Unis. « C’était une politique intelligente, » affirme Astre.

Maintenant que le financement de l’USAID est chose du passé, le message principal d’Astre aux Canadiens est clair : continuez à soutenir le travail de Cuso International dans la région. « Nos programmes ont un impact immense sur la vie des gens, » insiste-t-il.

Il encourage aussi les Canadiens à faire entendre leur voix auprès de leurs représentants élus au sujet de l’aide internationale et du rôle essentiel du Canada sur la scène mondiale.

« Dites-leur de ne pas suivre l’exemple des États-Unis en matière d’aide internationale, » conclut-il.

Même si la situation est aujourd’hui « inquiétante et frustrante », le soutien du Canada, lui, « continue de faire une vraie différence. »

 

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