Cameroun : Une agriculture durable et résistante au climat grâce à un meilleur accès aux informations climatiques
Récits
Le Cameroun est confronté aux conséquences du changement climatique telles que les inondations, les vents violents, les températures élevées, les fortes pluies et les glissements de terrain. Les personnes les plus touchées sont malheureusement les plus vulnérables, celles qui vivent de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Elles n’ont pas accès aux informations et aux services climatologiques qui pourraient les aider à planifier ces activités pour les rendre plus résistantes aux impacts du changement climatique.
« Les premières victimes sont les femmes agricultrices qui produisent 80 % des aliments qui nourrissent le pays », a déclaré Ginette Sindeu, chargée de programme au Cameroun.
L’Observatoire national du changement climatique (ONACC), partenaire de Cuso International, s’efforce de changer cette situation par le biais du projet « Atteindre l’inaccessible ». Tous les 10 jours, l’organisation produit un bulletin de prévision et d’alerte contenant des informations (en français et en anglais), prédisant les conditions dans les cinq zones agro-écologiques du Cameroun.
Poum Bimbar Paul Ghislain, mathématicien et informaticien volontaire de Cuso International, a développé le modèle climatique qui a permis à l’ONACC de produire des informations plus détaillées et plus précises.
« Il nous indique le temps qu’il fera, mais nous permet aussi de nous adapter et, mieux encore, de prendre des mesures pour améliorer les pratiques agricoles », explique Hélène, agricultrice.
Depuis 2019, l’ONACC produit également un calendrier agricole annuel qui aide les promoteurs agricoles, les petits exploitants, les cultivateurs et les acteurs ruraux à adapter leurs activités aux futures perturbations climatiques à travers le Cameroun
Soixante stations de radio ont été formées à la diffusion de ces informations et elles sensibilisent le public au changement climatique.
« Atteindre l’inaccessible » a renforcé l’accès à l’information sur le climat par les petits exploitants agricoles, principalement les femmes rurales, afin de mieux planifier leurs activités agricoles et de créer des communautés durables et résistantes au climat.